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Chronologie

Et dehors la vie continue - film documentaire - 81 min.

Numéro du document
14_138
Date
01.07.21
Lieu
Vaud
Thématique
Travaux
Type
Vidéo
Transcription
- Bon alors, vous disiez que vous n'aimez pas les piqûres? - Non. - On va tâcher de trouver un endroit qui fait pas mal. OK? - OK! - Donc là je vais vous poser un cathéter. C’est pour vous passer les produits contre les allergies par la veine. Comme vous craignez les piqûres je vais vous piquer ici. - Oui, oui... - Je vais vous piquer ici. C’est là que ça fait moins mal. Par contre je vais vous piquer ici, ça veut dire que pendant qu’on passe la perfusion il ne faut pas plier le bras! Si vous pliez le bras le produit ne coule pas. OK? On fait comme ça? - Oui! Et combien de temps je dois rester...? - ...avec le cathéter? - avec... oui, avec le... - Alors le cathéter c'est pas une aiguille. Je vous montre... Ça, c'est un cathéter. Ici ça pique. Moi je pique dans la veine. Ensuite j'enlève ici. Ça c'est l'aiguille. Et ce qui reste dans bras... - Ah ok! - ...c'est du plastique. OK? Donc une fois que je vous ai piqué, ça dure une seconde et puis après c'est fini. OK? - OK! - Allez! Donc qu'est ce qu'on fait? Je vous préviens avant de piquer ou je vous dit rien? - Non! - Je vous dis rien, OK! Le mieux c'est de ne pas regarder. Vous regardez le mur là-bas. - Et on peut parler un petit peu parce que sinon... - On peut parler, il n'y a pas de problème. Vous êtes arrivées quand en vacances ici? - Euh... 2 semaines. Il y a 2 semaines? - Oui. - Et vous restez jusqu'à quand? - Dimanche. - Eh ben, vous craignez pas tant les piqûres que ça... 00:04:03:14 Bien, mesdames et messieurs, les représentants des médias, merci pour votre présence nombreuse. L'objectif de cette conférence de presse, vous le savez, c'est de communiquer les résultats du concours. C'est une histoire très longue que je ne vais pas vous résumer. Mais si on voulait faire très court je dirais que l'histoire a vraiment commencé le 8 octobre 2001 quand le canton du Vaud et le canton du Valais par une déclaration commune se sont accordés pour dire: Voilà, il faut un hôpital intercantonal, un hôpital unique. Il faut donc maintenant se mettre à rechercher le site. 00:05:37:10 Fermer les petits hôpitaux de proximité pour faire juste un centre qui les regroupe pour améliorer la rentabilité des soins, ça ce n’est pas toujours adéquate avec une meilleure qualité des soins. On espère que ce soit mieux, mais… C’est sûr qu’entre soignants on est quand même un peu dans la crainte. Une nouvelle structure, ça demande un temps d’adaptation pendent lequel les conditions de travail seront compliquées, c’est obligé. Après il faudra s’adapter. 00:06:25:05 Alors moi, j’attends de ce nouvel hôpital que ce soit vraiment plus structuré, organisé. Et puis d’avoir quelque chose un peu moins vétuste. Parce que c’est vrai que là on est dans un hôpital un peu plus vieux. Et du coup on aimerait avoir quelque chose qui fonctionne un peu plus. Alors, j’espères qu’ils auront pensé à l’affluence des patients en hiver parce que c’est quand même la période pour nous qui est la plus importante, où on reçoit le plus de personnes âgées dans le cas de grosses pandémies grippales. C’est souvent là qu’on est débordé. Si ça fait comme l’hiver dernier où les gens étaient dans les couloirs et on n’était vraiment pas sécuritaire. On a vraiment beaucoup plus de gens qui viennent à cette période. Ma crainte serait qu’un déménagement soit plein dans cette période et qu’on ait des difficultés à gérer ce déménagement. 00:07:19:03 Voilà! Superbe! - Donc moi je vais juste faire l’électrocardiogramme pendant que le médecin il vous pose quelques questions. - Pas de problème pour l’électro. - Il n’y pas de problème pour l’électro? - Je savais déjà ce matin… Ce matin j’ai eu beaucoup de peine à me doucher justement… C’est pour ça qu’on a vu que ça commençait à descendre, c’est le déclin. - En gros, si vous êtes jaune aujourd’hui… - Oui, alors hier.. Depuis lundi, mardi j’étais jaune comme tout. Mon médecin a dit que c’est vraiment un cas de jaunisse très fort, voilà. Et je suis pourtant pas d’origine japonaise, malgré que j’ai été en Chine et au Japon. J’ai eu l’occasion d’aller en Chine et au Japon... Alors voyez donc… - Donc c’est probablement en fait les métastases du cancer à l’intérieur du fois qui compriment le système des voies biliaires qui empêche l’écoulement normal de la bile qui du coup passe dans votre sang. Et c’est ça qui vous rend jaune. - Oui, mais il y a bien une chose que j’ai bien défini… que j’avais défini avant: On ne fait pas prolonger à outrance. - Donc vous êtes prêts à terminer vos jours? - Ah oui, tout à fait! Tout à fait prêt à terminer mes jours! - D’accord, vous avez discuté avec votre entourage? - Oui, avec l’entourage tout cela… Ça sert à rien de vouloir prolonger. - Donc vous préféreriez qu’on s’axe sur traiter vos symptômes? - Voilà, et puis que je puisse partir le plus… presque on pourrait dire le plus vite possible et puis on n’en discute plus. - D’accord. - Voilà! - Bon ben, c’est très clair. 00:09:42:00 L’hôpital n’est pas seulement un lieu de soins, mais c’est un lieu de souffrance et c’est un lieu de grande joie. Je veux dire: On meurt dans l’hôpital, mais on nait dans l’hôpital aussi. Et donc l’hôpital est habitée, qu’on le veuille ou non, d’une dimension spirituelle qui est importante. Avec tous les rêves qui on peut y trouver, des rêves parfois fou. On parle d’immortalité. La recherche dans la prothétique et des choses comme ça nous ne nous mène dans des registres qui sont presque insensés. Mais enfin qui montre bien les fantasmes qui sont autour de l’hôpital. 00:10:42:17 - Bonjour! - Il fait chaud, hein? - Oui. Il faut pas se plaindre. - Moi, j’ai tout le temps froid avec cette dialyse. - Ah oui? - Oui, ça fait 3 ans et demi, moi. - Moi, ça fait 3 ans et demi. - 3 ans et demi? - Moi, ça fait 7 ans que je fais la dialyse. - Moteur! - Bonjour messieurs-dames! - L’autre côté... Voilà. - Il était plus bas… - Il s’est déplacé? - Il s’est déplacé, oui. - Eh ben oui. - Très bien. Merci! - Il y a assez de jeu, un peu de jeu là… - Voilà. La dialyse c’est une machine où le sang il passe plusieurs fois. Si vous voulez, il nettoie le sang, et remet le sang propre qui dure 2 jours. - 2 ou 3 jours… Passé ces 2 ou 3 jours, si tu fais pas la dialyse, tu meurs. 00:12:37:17 - Voilà, bonjour mesdames et messieurs! Merci d’être là! Pourquoi un nouvel hôpital à une échelle élargie? L’idée qui progressivement prend forme c’est de dire: aujourd’hui il y a 5 hôpitaux, est ce qu’il ne faudrait pas en faire qu’un seul? Les objectifs dès lors sont en juin 2012 de requérir la garantie ou le cautionnement pour obtenir le crédit de construction pour réellement conduire au terme des études… réaliser, construire cet établissement, en 2013 ouvrir le chantier, la construction entre 2013 et 2015 et puis ouvrir l’hôpital en 2016. Vous y êtes cordialement invités. 1er avril 11h30 apéritif dans le hall d’entrée. Voilà! C’est terminé, merci, je rends la parole à Pascal Bernheim. - Merci! - Bonjour ! Comment est-ce qu’on peut expliquer ce que vous venez de dire? On diminue l’hôpital de Martigny dans ses prestations, l’hôpital de Monthey, l’hôpital d’Aigle, l’hôpital de Montreux, l’hôpital de Vevey pour construire un nouvel hôpital. Ça fait 5, 6 hôpitaux où on diminue les prestations. Et on vient nous dire: de toute façon ça ne sert à rien, on va construire un neuf. C’est une drôle de façon de voir les choses. Maintenant ça coute terriblement cher. Alors maintenant on va claquer des ronds pour ça et puis tous les autres c’est nul. C’est nul! Et puis l’assurance maladie coûte un saladier et on fait un nouvel hôpital! Et puis alors en plus, on n’a pas de personnel et puis alors on veut encore faire un hôpital, et puis les autres… Vous jetez l’argent par les fenêtres, félicitations! - Monsieur, je vais vous expliquer une chose, écoutez-moi bien! Les 5 sites qui existent aujourd’hui de soins aigus devraient tous subir des transformations importantes pour répondre aux exigences de l’évolution de la médecine. Tous! il devrait être transformées et adaptées. Ça coûte aussi très cher. L’organisation des soins est plus facile dans un site comme le site de Rennaz. D’ailleurs c’est démontré par des multiples études. Evidemment c’est agréable d’avoir un hôpital … apparemment agréable d’avoir un hôpital tous les 10 km. Mais du point de vue de la qualité de prise en charge ce n’est pas bon. 00:15:10.14 - Alors c’est sur quoi? Tu lis? Ça va être ici, hein. Une nouvelle mission. - C’est un AVC alors. Alors elles veulent de nous. - OK, on est parti. Je fais le tour là. Donc tu m’a lancé le GPS? - Oui. - Nous sommes prêt, allons-y! Au rond point prenez la 3ème sortie! - Venez avec moi! - OK! - On va voir ce que c’est. - Tu me diras… - OK, d’accord! Compris! - Ça va pour la voie? - Oui, c’est bon. - OK, après ce cycle on change de masseur. - Oui, exactement… - L’adré(naline) est prête si jamais... - 29 et 30… - Ça s’ouvre et se retourne ici par là… - Vous avez commencé quand? - On a commencé il y a 7 minutes… - Ah OK! - Ça fait combien de temps qu’elle a arrêté de respirer? - Combien de temps? L’infirmier était en train de travailler… Je n’arrive pas à me rappeler… - On va arrêter la réanimation. La qualité de vie qu’on a discuté avec le médecin traitant nous le permet. - Tu peux arrêter. Et puis tu notes l’heure, et puis voilà! Il est exactement 12h10. - D’accord. - On a passé 1 fois d’adrénaline? - 2 fois! On vient de repasser à l’instant. - Ok, tout à fait… - Je suis désolé… - Surprenant. - Mais elle était bien jusqu’à là ? - Elle était là depuis des années… - On va “désmurer”, je pense. - Mais elle est partie vite, c’est déjà ça aussi… - On peut déséquiper, on est d’accord? - Tiens, je te rends ton stylo. Merci. 00:18:37:05 C’est un coup dur pour le futur hôpital intercantonal Riviera-Chablais Le Tribunal cantonal vaudois a annulé ce matin la décision d’attribution des travaux de construction de l’établissement. Selon les juges, les principes fondamentaux des marchés publics n’ont pas été respectés. Des très nombreuses irrégularités et erreurs de calcul ont notamment été commises. Voilà ce qui devrait passablement retarder la construction de cet hôpital destiné à remplacer les sites actuels de soins aigus de Vevey, Montreux, Aigle et Monthey. 00:19:07:19 Les travaux sont en quelque sorte interrompue. Mais aujourd’hui nous sommes bloqués en raison de recours qui ont été déposés auprès du Tribunal fédéral. Je dois vous avouer que on s’est demandé si nous étions à la tête d’une association de malfaiteurs ou à la tête d’une joyeuse équipe d’incompétents. Par rapport à cette situation on n’a qu’un seul vœu: c’est que le tribunal fédéral statut le plus vite possible. Mais ça n’est qu’un vœu. Evidemment on n’a pas les moyens de faire accélérer les choses. 00:19:44:08 - Est-ce que vous avez mal quelque part? - Regardez-moi! Ouvrez les yeux! - Aie! Ça va pas ça! - Ne me faites pas mal! - Monsieur, monsieur! - Monsieur, monsieur! - On est en train d’essayer de prendre votre température. - J’ai vu… - On est dans quel pays? On est dans quel pays? - En Suisse! - Ah! Ne faites pas ça! - Fabien! - Ne faites pas ça! - Ah non, non! Il va arracher son… - Mais non, mais non! - Hé! Lâchez ça! - Putain, mais... Fabien, il faut lâcher… - Détendez-vous! - Mais on se calme là! - Il faut qu’on l’attache! Il faut qu’on le mette sur le truc… - Déclipses-moi… - Oui, bien sur. - J’ai fait une grosse bêtise!…une grosse, grosse bêtise! J’ai fait une grosse bêtise! - On centre un peu brancard et on rapproche du défi. - Le velcro est là. On va mettre au maximum… - Voilà! - Il me faut du chaud à l’intérieur! - Monsieur, on va vous poser un cathéter dans la veine, d’accord? - J’ai pas envie! Mon sang reste à l’intérieur de moi! - Non, c’est tout bon, Merci! - Il faut que je me réchauffe! Pourquoi vous ne me réchauffez pas? - On est en train de vous réchauffer. - Vous ne me réchauffez pas, vous me refroidissez! Ne mettez pas de métal dans mon corps! Je ne veux pas de métal dans mon corps! - Il y a pas de métal dans votre corps. C’est un petit tuyau en plastique! - Si vous m’embêtez, ça ne va pas aller! - Est-ce que vous avez mal quelque part? - Ben oui, si vous mettez du métal dans le corps, j’ai mal! - Il n’y pas de métal dans votre corps. C’est du plastique, c’est pas du métal. - C’est un polymère? - Oui, monsieur! - Merci ! Vous voyez que j’ai fait un peu de médecine quand même! - Eh ben oui! - Non, c’est pas grave. - Répondez-moi, est-ce que vous avez mal quelque part? - On a tous mal quelque part, madame! - Mais au corps, est-ce que vous avez mal quelque part? - Oui, on a toujours mal au corps! … et au cœur aussi! Sinon on serait mort! - Est-ce que vous pouvez me raconter ce qui s’est passé aujourd’hui? - Moi, j’étais dans l’eau dans le lac. - Pourquoi vous étiez dans l’eau dans le lac? Vous avez eu un accident de voiture ce matin? - Euh… J’ai un peu heurté. - Vous avez heurté quoi? - Une autre voiture, mais il n’a pas eu de dégât. - Et après vous avez fait quoi? - Je suis descendu à Vevey. - Et après? - Je me suis aller me mettre un peu dans l’eau. - Pourquoi vous êtes aller vous mettre dans l’eau? - Je ne sais pas. Une ou deux immersions. C’est bon pour la santé, ça fait circuler le sang. - Est-ce que vous avez pris des médicaments ce matin? - Euh, je ne sais pas… - Il y a un suivi psy chez ce monsieur. - Je suis un peu confus… - Ça va Fabien? - Je suis là. Il faut se calmer. - Oui, il tape à 200. - Détendez-vous! Respirez fort! Faites des grandes inspirations! Faites des grandes… - Ah! J’ai mal! - Respirez fort! Fabien, regardez moi! Regardez-moi! Respirez fort! - Il ne faut pas faire ça! 00:24:17:18 On ne pourra jamais se dire je suis blindée et ça me fait plus rien. Je ne pourrai jamais me dire ça. Le plus dur il est par exemple cette situation: tu rentres d’une intervention. Il est 10 heures du matin. Tu viens de faire un homme de 40 ans qui est passée sous un train qui était encore vivant et puis qui te dit: « mince, j’ai fait le con! » , et puis qui malheureusement par la suite va mourir, et puis là tu dois retourner dans le service et puis tu es en face de quelqu’un qui dit: « Ah mais c’est inadmissible! Ça fait une heure que j’attends! On ne peut pas être traité comme ça ici! » Et puis après, ok on gère ça. Et après on doit aller vers une personne qui en fin de vie et puis s’occuper d’elle puis à côté des gens qui viennent parce que ils ont envie de faire une prise de sang parce qu’ils ont décidé qu’ils avaient envie de faire une prise de sang. On leur explique que ce n’est pas comme ça que ça marche. On se fait engueuler. Et c’est vrai que toutes ces émotions dans la journée elles sont en va et vient, c’est des ascenseurs émotionnels vraiment comme ça. Et des fois c’est vraiment la compréhension des autres où ils ne s’imaginent pas ce qu’on peut vivre en fait. Ou alors ils s’imaginent, mais ils se disent que c’est notre métier et on a appris à être comme ça. - Non, on m’a appris à faire des soins! On ne m’a pas appris à me dire comment tu vas gérer la personne qui s’est pendu… la personne qui s’est foutu sous le train et comment tu va gérer toutes ces images, tout ça toute ta vie. Personne ne nous le dit. C’est nous qui l’apprenons. 00:25:48:07 Nous il faut bien se focaliser sur le fait qu’on est là, on a une mission. Et que malheureusement… Ben, malheureusement on pourra pas changer toute la misère humaine quoi! C’est vrai qu’on choisit ce métier en se disant: “Oui, on va faire du bien aux gens.” On se rend compte que la vie est ainsi faite que des fois le problème principal, il est pas il pas chez nous aux Urgences. C’est la face émergée de l’iceberg, Mais derrière il y a tout le reste qu’on ne voit pas. 00:26:26:13 Surprise dans le dossier de l’hôpital de Rennaz. Le Tribunal fédéral donne le feu vert pour la construction de l’hôpital Riviera-Chablais. Il annule la décision du Tribunal cantonal vaudois. C’est la fin d’une saga politico-judiciaire de plusieurs mois. Le contrat de 240 millions de francs revient donc finalement l’entreprise zurichoise Steiner AG. Une décision qui sonne comme un soulagement pour les autorités. L’hôpital devrait ouvrir ses portes fin 2018 soit avec un an et demi de retard sur le calendrier initial. 00:26:56:03 Alors, cette première pierre, elle est là. Ça ne ressemble pas à une pierre, mais c’est un tube qu’on va couler dans le béton. Et puis on voulait bien évidemment vous montrer ce qu’on allait mettre dans ce tube. La première chose: il y a les deux textes qui nous semblaient important, qui sont les deux textes adoptés par les Grand Conseil vaudois et valaisans 2008-2012 qui bien évidemment nous a accordé la garantie de financement. Et puis on pensait encore mettre quelques éléments symboliques d’un hôpital. On a cherché. On n’est pas très original peut-être, mais on pose un certain nombre de choses que peut-être quelqu’un pourrait utiliser dans le futur pour sauver des gens: perfusion, ciseaux et stéthoscope. On n’a pas besoin de sceller ça parce que ce sera scellé dans le béton, personne ne pourra l’ouvrir. Mais il est fermé. On va le prendre tel quel pour aller le couler dans le béton. - Il faut attaquer! - Alors, on y va! Voilà! - Voilà, il faut regarder. - Oui, il faut lever la tête! - Oui, il est bon! - Voilà! - Il est au fond. - Attention! - C’est parti! - Bravo! - Monsieur Monnard… Le mariage de raison! - Mariage forcé, mariage blanc! - Mariage bétonné! Bétonné! 00:30:43:18 Si on vit c’est grâce à ces machines là. Mais autrement on ne vivrait pas. Moi, je n’ai pas de problème si je veux me suicider. Si je veux me suicider, je dis: écoutez, à partir de mercredi je ne viens plus. Dans une semaine ce sera fini. Je suis catholique romain. Je crois en Dieu. C’est écrit dans l’évangile que ce qu’il nous a donné, on ne peut pas l’enlever nous-même. Ça serait quelque chose de… pas normal de se suicider. Mais pourquoi? Moi, je vis très bien! Même si je dois venir 3 demi journées ici, je vis très bien! Je suis toujours bien, samedi, dimanche. Lundi… Lundi matin je suis très bien! Bon, je rentre ce soir, je ne serai pas tellement bien. Mais… Demain matin je suis bien! Voilà, c’est ça l’important: vivre! 00:31:59:10 -Ça fait 15, non, plus de 20 minutes maintenant. Il a fait un malaise. Elle a entendu crier. Elle l’a trouvé comme ça. - D’accord! - Et en résumé, on a massé pendant 15 minutes. - L’adré est prête! Tiens, je te la donne! - Je vois qu’il a une cicatrice sur le thorax. Il a eu des problèmes de cœur dans le passé? - Il a eu… - C’était la valve ou le pontage? - Je repasse un milligramme d’adrénaline! - 28, 29, 30… Vas-y… - 26, 27, 28, 29, 30. - On va arrêter le massage. Ça vous convient? - Oui. - OK! Est-ce que tu… C’est pas une mort suspecte? Tu es d’accord qu’on peut tout enlever? - Vous avez quelque chose pour le couvrir? On va le mettre à l’intérieur. 00:33:12:03 - Je vous rappelle: Donc on a sorti un communiqué de presse en début d’année quand on a appris que décidément on n’arriverait pas à entrer le 30 avril pour dire qu’on devait décaler le déménagement. On déménagera durant la 2ème quinzaine d’octobre. Ça veut dire que ça peut aller jusqu’au 28 octobre. - Vous savez ma position. Moi, j’y crois pas. Ils vont vous livrer le 30 septembre. Il aura une quantité de défauts mineurs à corriger. Je ne vais pas faire mon laïus habituel. J’y crois juste pas. - En tout cas une chose dont on est sûr, c’est que dans toutes les parties, le maître d’ouvrage, le groupement mandataires et l’entrepreneur général ont envie que ça se termine le plus vite possible! Tout le monde est fatigué. Tout le monde est fatigué, usé! Moi quand je vois comme je réagis des fois, je me dis: « Voilà, tu es un peu fatigué là! » Bon, il faut faire avec. On sait bien que c’est la fin d’un marathon et puis que les derniers kilomètres c’est dur! C’est évident! Voilà! Tous les sujets du club en podcast sur radiochablais.ch ! - On connaît désormais le calendrier prévu pour l’ouverture du centre hospitalier de Rennaz. La date de remise des clés de l’ouvrage est à présent agendée pour le 30 septembre. Le déménagement des différents sites de l’Hôpital Riviera-Chablais débutera entre 2 et 4 semaines plus tard. Pour en parler on accueille Marc-Etienne Diserens, Président du Conseil d’établissement et de la Commission de construction. - Bonsoir! - Bonsoir! - Alors en janvier vous annonciez une inauguration pour début mai. Ça veut dire qu’il y a eu des imprévus entretemps? - Alors, effectivement on a … - Tu crois vraiment que ça va déménager en novembre? - Moi, je pense parce que… - Ils n’ont plus le choix? - C’est un peu ça! De toute façon au bout d’un moment il faut bien qu’il le rende. Tu dis que… Tu peux pas dire 2 fois à la population et 2 fois et à tes collaborateurs… C’est pas à eux … C’est à cause du constructeur ou tout ce système en soi. Si une 2ème fois ils doivent repousser, je pense que là ça craint quand même! Et puis au bout d’un moment il va falloir y aller parce que on ne peut pas attendre comme ça. On verra… - Ah les petits! Bonjour! - Ah le gamin me regarde bizarrement! - Bonjour! 00:36:00:06 - De dieu, de dieu! En soulevant les manches un peu, je vois les veines de l’autre côté, parce que là ce n’est pas… pas génial. Laisse tomber! Je vais faire trop de mal à la dame. C’est mieux comme ça? Non? Christen, elle n’a pas des troubles d’état de conscience un peu? Je ne sais pas ce qu’on cherche chez cette dame? Est-ce qu’on a espoir qu’elle remonte? Qu’est ce qui dit Andrea? Ça va? Non? Qu’est-ce qui se passe? Dites moi! Ça ne va pas mieux depuis que je vous ai… injecté le produit? Non? Je crois…? Vous voulez écrire? Vous voulez essayer d’écrire? Oui? Vous êtes droitière? Non? Vous n’arrivez pas? Dites moi! Vous voulez aller dans votre chambre? Christen! La patiente, là elle demande à aller dans sa chambre. Ma chambre! Est-ce qu’elle est consciente de son état qu’elle doit partir, mais pas ici? Je sais pas, mais… mais il faut peut-être gratter quoi! Madame! Dans l’état actuel des choses si on vous ramène dans votre chambre à vous, il y a peu d’espoir de s’en sortir là! - C’est pour ça que je veux discuter avec vous madame. Là, cette infection des poumons il faut qu’on passe des médicaments. Vous avez besoin d’oxygène. C’est important pour moi de savoir ce que vous voulez! Parce que vous pouvez aussi décider de rentrer dans votre chambre. Mais ça veut dire que vous allez prochainement décéder! Est-ce que vous voulez qu’on vous garde ici, qu’on vous donne des médicaments pour essayer de prolonger la vie? Ou vous voulez qu’on s’arrête là? Vous voulez qu’on s’arrête là? D’accord! Vous êtes d’accord que j’appelle votre fille pour en discuter? Mais je lui explique que vous, vous voulez décéder? Oui! Ça m’a l’air très clair madame! On peut vous faire retourner dans votre chambre et on va s’assurer que ça se passe sans douleur. Ça m’a l’air clair. 00:43:26:24 - On devait avoir la pluie ce matin. Mais il fait grand beau! J’ai été pour la RTS Couleurs locales… - C’est un grand jour! - Pour filmer les Dents de Midi… L’endroit est magnifique! Et aux toilettes on tire l’eau et il y de l’eau! - Oui! - Je suis un peu étonné… Ils ne sont pas là et il faut qu’on puisse faire le tour. Et le tour… - Les Conseillères d’Etat? - Oui! Pour qu’on puisse faire la visite avant! Qu’elle puisse voir… Elle n’a pas vu ce bâtiment, il faut qu’elle puisse le voir. - Excusez-moi! Bonjour, comment allez vous? - Ça va et vous? -Ça va très bien! - Bonjour madame! Comment allez vous? - Bien et vous? - Ça va bien! Très bien! - Je vous propose qu’on se lance dans la visite parce que ça prend quand même un peu de temps. Madame Ruiz est déjà là. On fait le parcours. Comme ça vous verrez l’état des lieux. Ça vaut la peine. D’accord! - Voilà, pardon! Voilà, Madame Ruiz! - Ça va et toi? - Tu prépares la suite? - Oui… - On suit Karl Halter! - Comment allez vous? - Bien, et vous aussi? - C’est une jolie journée aujourd’hui? - C’est une très belle journée! - …Karl Halter donc qui va nous conduire! - Allons-y! - Il faudra quand même qu’on… On fait une visite. On ne va pas trop commenter… - Alors c’est… il y a ce rapport entre le bois et le… c’est bien le béton, mais il est couvert là. Mais qui donne quelque chose d’assez chaleureux. - Et puis ça c’est le petit joujou. Donc c’est un accélérateur linéaire qui tourne autour avec la possibilité de rentrer directement l’imagerie médicale dans le dispositif. Il y a un aimant évidemment, donc le bruit que vous entendez c’est celui qui refroidit… - Attention, c’est la 1ère en Suisse ! - C’est la première en Suisse. - Et le CHUV n’en a pas! 00:45:40:20 Vous êtes 500 personnes ici à avoir répondu présent à notre invitation et à participer à cet événement. Comme je l’ai dit: même s’il faut encore quelques semaines pour finir les longues et très complexes mises en service de cet édifice avant que nous pénètre le premier patient, le moment est venu de se réjouir, de célébrer est de fêter la fin de cette étape déterminante. Le centre hospitalier de Rennaz est construit! C’est la nouvelle du jour! - Alors on va prendre ici. - Ça va la lumière? - Non! - Non? Est-ce que avec …? - Juste une chose pour la coupe du ruban: Est-ce que les 2 Conseillères d’Etat pourraient être devant? On peut le répéter maintenant? - Oui, on peut répéter! Oui, vas-y JeanGab ! - Mesdames Conseillers d’Etat juste là. Monsieur le Huissier vous avancez…Vous pouvez mettre quelqu’un derrière l’espace… - Comme ça? - Par exemple. - On se sert? - On se sert un petit peu! - Ça va être difficile de garder le sourire… - On peut y aller! - Alors! Ha Ha! Donc c’est vu… depuis la salle! - Voilà! Merci! - Ha Ha! Ah oui? Alors ça! - Il en reste encore? Du blanc j’ai! Il me manque du vert…Voilà. 00:48:21:09 - C’est la 1ère en Suisse, la 22e dans le monde! - Vous avez des techniciens qui seront formés pour l’utiliser? - Oui, l’équipe est en train d’être formée! - Vous avez une idée du prix que ça coûte un machin comme ça? - Alors moi je suis la physicienne, je ne m’en occupe pas des finances. Donc j’ai aucune idée! Moi, j’ai m’en occupe que de la machine. - L’équipe de techniciens sera là et ils surveillent le patient et tous les rayons et toutes les images seront lancés depuis ici. On ne rentre pas dedans. - Et quel est le prix d’une machine comme ça? - Ah, elle ne sais pas. -Voilà! - Je suis physicienne! - Non, parce que je sais à côté la machine IRM coutait 2 millions. - IRM toute seul? - Oui! - Alors, là on a 2 technologies. Donc c’est plus cher. 00:50:11:22 - C’est la fin d’une époque tout ça! - 107 messages! - 105? - 107! C’est le team Urgences. Les messages du groupe de l’équipe. « Du travail à la chaîne! Du boulot de singe! Je veux démissionner! C’est la misère ce boulot! Déprimant ce job! Moi je n’en peux plus déjà! » Oh putain! - Ah ça vend du rêve! - Oui, hein…! C’est encourageant! Ça fait chaud au cœur! - C’est ça! - Là tu passes d’une entreprise familiale à… à une usine! - Mesdames, à bientôt! à Rennaz! - Oui, à Rennaz! - Et puis à dieu le Sama! Une page qui se tourne! Mon fils est né ici! - Moi aussi! Mes filles aussi! - Putain! - Eric, tu timbres en partant? - Je quoi? - Tu timbres! - Ah merde! Je timbre… 00:51:43:16 - Ça y est, bonjour à tous! Bienvenue à l’Hôpital de Monthey! Merci de vous être levés de bonne heure ce matin pour le début du déménagement. Et aujourd’hui c’est le premier jour du transfert des patients. - Bienvenue! Je m’appelle Delphine Sellier! Enchanté! Bienvenue à Rennaz! On va vous accompagner. On vous met au chaud. Vous voulez que je remonte la couverture comme ça? Voilà! - Bonjour ! - Bonjour ! - Voilà Monsieur. - Je reviens vous voir, monsieur. - Alors vos premières impressions? - Bon impressions… Ben hein… C’est un bon truc, hein… C’est magnifique, hein… 00:55:17:00 - Bonjour! Les vestiaires c’est bien par là? - Oui, là-bas au fond à gauche. - Super, merci! - Bonjour! - Bonjour! - Oh, tu vas bien? - Bien et toi? - Je cherche les Urgences! - C’est juste là. - Vas-y je te suis! - Ça va bien? - Ça va et toi? - Oui ! Comment ça se passe alors? - Ça va. - Oui? - Salut! - Hé Bonjour! - C’est beau, hein? On se croirait dans un hôpital. - On se croirait! - Tellement c’est blanc et propre! - C’est ton premier jour? - Oui! - Bienvenue! - Merci ! Merci Anaëlle! Tu me présentes les lieux? - Du coup j’appelle la gynéco… - Ah, putain les numéros! Il y a tout qui a changé? - Oui, il y tout qui a changé! - Oui, et les téléphones… - Il y a des listes? - Il y a des listes, normalement… - C’est pas des numéros à 4 chiffres? - Euh, pas tous, non! Il n’y rien qui est simple pour nous aider. Je te jure c’est vraiment l’insécurité. - Ils n’ont pas fait pour nous aider? Et les gens comment ils le vivent après qu’on leur ait annoncé qu’il aurait zéro attente et qu’ils attendent des plombes? - Ah, c’était la guerre! - Messieurs dames! 00:58:27:17 - C’est un peu bruyant ce hall là. Alors nous, on tourne gentiment… - C’est à côté? - Oui, c’est à côté! Vous en avez assez, vous voulez vous asseoir? Ça va aller? - Et voilà! Il faut qu’on prenne nos habitudes. Le premier jour c’est un tout petit peu compliqué. Après ça va aller… - Bonjour! Salut! - Voilà. Ça y est. - Monsieur Garieri, bienvenue dans votre nouveau boudoir! - Bonjour! Mais je vois que je suis très bien là! Je suis bien tout seul. C’est fantastique! - Alors pour notre organisation… Sachiez que la télé ne fonctionne pas aujourd’hui encore. - Comment ? - La télé ne fonctionne pas. - Ne fonctionne pas? Mais tant pis! Je vais dormir peut-être. - Voilà! - Une nouvelle machine? - Oui tout neuve! - Tout neuf? - Tout neuf! - C’est la première fois qu’elle est employée? - Oui, c’est la première fois qu’elle est employée! - J’espère qu’elle marche! - Ce matin il n’y avait personne ici. Vous inaugurez tout! - La machine… Le trajet! - Le local! - Merci beaucoup! - Vous vous rendez compte, la chance de connaître un hôpital tout neuf comme ça? - Ah, non je n’ai pas de chance, non! - Si! - Non, parce que ça coûte cher pour venir jusqu’ici. - Ok c’est parti! C’est quelle heure? - Je ne sais pas. - Il n’y pas de montre ici? C’est catastro… Ah oui! - Il y en a une? - Oui, juste là! Alors 5h25. - 5h25? - A plus tard! - A plus tard, merci! - Je vais…enfin essayer si ça marche. « Start TV » Il n’y pas d’image… Non. 01:01:18:12 - Ok, il y a deux petites là… - Je voudrais tellement la remettre en place… - Ça va être fait assez rapidement. On a la radio. Ils vont venir et on va faire ça rapidement. Du coup vous disiez tout à l’heure vous êtes veuf? - Oui! - Ça fait longtemps? - Oui, ça fait une dizaine d’années. - Ah oui, dis donc. Ma femme a eu moins de chance que moi puisqu’elle s’est… elle a chuté en montagne. - Ah, c’était un accident? - C’était un accident, oui! Vous voulez que je tienne la main? - C’est tout bon. - C’est bon? - Ça va comme ça, oui. Vous étiez ensemble quand…? - Oui, bien sur. - Ah zut! Vous faisiez de la haute montagne? - Non, j’ai un petit rustico au Tessin. - Oui…? - Et puis là j’avais un… un petit appareil à chenilles pour transporter du matériel qui est tombé dans un ravin. Et puis elle a voulu… voir si on pouvait récupérer. - Oui? - Et puis elle a chuté de 35 mètres. - Oh là là! - Oui, donc du coup c’était sur le coup très rapide. Oui, c’était pas prévu, juste une année de la retraite. Ça a changé tous les plans. - Pour vous ça n’a pas du être facile… 01:02:55:01 - Vous êtes le patient modèle! C’est génial! - Ça fait mal là? - Oui, ça fait… - Posez la main sur le ventre! Vous avez senti quelque chose? - Oui, ça a craqué! - Moi aussi, j’ai senti… - Mais dans quel sens? Elle est redescendu? - Tu y était et tout d’un coup…? - Non. Ça va? - Ah oui. - Ah voilà! On met l’épaulette. - De toute façon je ne suis pas frileux... - Ça va être compliqué… - Non, j’ai encore la doudoune à mettre dessus. - Voilà! - Et puis je vous laisse attendre juste les papiers. Je pense qu’il n’y a pas pour longtemps. - Alors j’attends là? - Oui, attendez-là. Ça sera plus pratique pour lui de vous apporter ce qu’il faut. Et puis je viens vous dire au revoir quand vous partez. - D’accord! Merci en tout cas! - A tout à l’heure! 01:03:58:01 - 1, 2, 3! - Il est complètement inconscient. - Oui, il a convulsé devant nous à l’arrivée. On va au scan direct? Allez! - Eric ? - Nickel, merci! - Putain, il convulse! - Enlève lui sa minerve et on… - Monsieur? Rivotril? Tiens, tiens! Je l’ai! - Vas-y! J’essaye de lui… - Ah putain, où sont les masques à réserve, bordel, dans ce merdier? - Attention, attention Christophe! Tu as le propos derrière… Tiens, attend! - Vas-y restes-là! Je te le passe devant. - Où est-ce que j’ai des étiquettes vierges ici? Putain de merde… - Tu cherches tout… Tu n’a pas les étiquettes des produits… - Tu arrives à passer dessous? - Oui! - Merci, Christophe! - Du Ringer on a où, Romain? - Euh… - Bon, ok laisse tomber! Il n’y pas de Ringer ici? C’est quoi cette merde? 01:06:11:24 En ouvrant une nouvelle structure, ça ne peut pas rouler tout de suite. C’est une évidence. Enfin je ne sais pas… Mais bon, l’hôpital en lui même c’est plutôt un mieux! Les nouveaux locaux c’est quand même… Moi, je trouve ça plutôt bien! Après c’est des histoires politiques. Tu ne vas pas réduire le matériel, donc tu réduis l’humain. Donc forcément… Si tu avais un infirmier pendant 20 minutes avant, aujourd’hui tu l’auras peut-être pendant 10 minutes. Est-ce qu’il y avaient besoin que l’infirmier soit présent 20 minutes avant? Ben, c’est ce qui va… C’est ce qui va différencier peut-être le contact humain. Mais c’est vrai qu’on réduit un petit peu tout ce qui est… on va dire superflu et en même temps qui à mon sens ne l’est pas. Voilà, c’est ça. On va aller à l’essentiel tout de suite. C’est : tu arrives, tu a une plaie au doigt. On suture ton doigt. L’infimier… Le médecin va suturer. L’infirmier va faire le pansement. Bim bam boum! Bonjour! Au revoir! Hop! Tu es soigné! Tu t’en vas! 01:07:16:08 Mon sentiment c’est que on a un bel instrument de travail. Je suis content que ça a pu être remis aux personnel médicaux soignants. Je pense qu’il y a des ajustements à faire et l’équipe, les équipes vont les faire ces ajustements. Mon souci c’est la viabilité de l’hôpital. Je vois bien la difficulté qu’il y a à cela si la pression économique existe. Et je sais qu’elle est là et qu’elle sera toujours plus forte! Parce que le coût de la santé continue d’augmenter très fort et que ça va devenir de plus en plus insupportable pour à peu près tout le monde. En particulier pour les payeurs… Donc si ça devient compliqué pour les payeurs, ça va devenir difficile également pour les soignants! Et je crains ça. 01:08:14:18 Il y a un site pour Rennaz là, sur Facebook où… où les gens peuvent mettre des critiques ou des choses et puis voilà. Et puis il y a des gens qui disent: « Oui, on entend les soignants qui parlent de leurs vacances et hein hein! Alors qu’on attend pendant des heures! » Oui alors, je pense qu’il y a des fois dans la journée où on a peut-être 5 minutes où on a peut-être encore le droit de parler notre vie, pour nous aussi être bien et se dire… de parler de bonnes choses dans la journée aussi, de se raccrocher à… …parler à notre collègue un petit peu de nos vacances et tout ça. Et ça, c’est dur, parce qu’on se dit vraiment les gens ils pensent que dans notre journée alors on… on fait des des soins, des soins… On voit des choses qui ne vont pas, mais par contre on ne peut pas parler d’autre chose. On ne peut pas parler de choses qui vont bien. On ne peut pas parler de choses un peu gay pour nous pour pouvoir supporter la journée aussi. Non, ça n’est pas possible! Là c’est dur! Moi, j’ai perdu… mon frère il n’y a pas longtemps. Et il y a un médecin qui m’a dit un truc… On a du le débrancher et puis… juste avant de le débrancher il me fait: « Vous savez… » - Ça va être un plus dur… Je trouvais que ce médecin il… C’est la première fois que j’entendais ça et pourtant je suis dans les soins. Il m’a dit: « Vous savez à l’extérieur vous allez entendre rire, vous allez entendre des gens parler… de tout et de rien. Alors que vous, vous vivez une situation… » - Pardon! - « Vous vivez une situation triste et… et voilà. Ça va être très dur pour vous, mais il faut savoir qu’à côté la vie elle continue. Et la vie c’est aussi des belles choses. C’est aussi… La vie c’est aussi ça! » Et j’ai trouvé que c’était… Moi, j’ai jamais rien dit de ça à mes patients. Mais c’est vrai que c’est réel! Dans une pièce on a quelqu’un qui va pas bien qui est en train de mourir et à côté on a des bonnes nouvelles et… et des gens qui vont bien. Et je pense qu’autant pour nous des fois on va parler de situations qui sont difficiles. Et des fois on aura envie de parler de nos vacances parce que ça nous fait du bien, et parce que c’est la vie et que la vie c’est autant des belles choses que des mauvaises. Et voilà, j’ai vraiment… Je trouve que les gens oublient un peu l’autre dans tout ça, voilà! 01:11:59:17 - Poussez en bas! Poussez! Poussez en bas! - Là encore plus bas! Plus bas, plus bas! - Alles-y, allez-y! - Nickel, parfait! - Et on y retourne, allez-y! - Poussez, poussez, poussez! - Poussez encore, encore! - Super! - Excellent! - On se relâche et on y retourne! Allez-y! - Ça pousse là! - Allez-y! Poussez en bas! - Allez Sophie! On voit la tête! - Allez! Il arrive ton bébé! - Il arrive, il arrive! - Ah, ça fait mal! - Il est là! - Sophie, regarde moi! - Ah non, je ne peux pas! - Je suis là Sophie! - Il est là! - Il n’est pas là! - Il arrive! - Vas-y! Pousse ma belle! - Il est bientôt là ton bébé! - Il est là! - Amènes-le! - Il est là! - Voilà! - Salut bébé! - C’était… - 42… - Bravo Sophie! - Bravo ma belle! - Félicitations! - Merci! Ah mon doudou! - Ah putain ! - Oui, mon doudou ! 01:14:27:02 L’Hôpital Riviera-Chablais est dans la tourmente financière avec un déficit de 18 millions de Francs pour 2019 et d’au moins 17 Millions pour 2020. Une garantie de 80 Millions sera réclamée aux cantons du Vaud et Valais pour garantir la trésorerie de l’établissement. Une situation tendue qui a forcé le canton à réagir. Pour la 4ème fois de son histoire le canton de Vaud va activer une CEP. Soit une Commission d’enquête parlementaire. Après des débats fleuves, le Grand conseil a accepté hier l’instauration d’un tel organe. Le rapport en question doit être remis dans une année. Notons encore… Je ne suis plus président depuis mi-octobre 2020. D’ailleurs tout le Conseil d’Etablissement a été renouvelé conformément à ce qui avait été décidé au départ du projet. On s’attendait à un déficit. Il s’est révélé plus important que prévu parce que le déménagement a eu un effet à la baisse. Et surtout après le déménagement l’hôpital n’a pas retrouvé le niveau d’activité que les cinq hôpitaux d’origine avaient. Mais à cela s’est ajouté la crise du Coronavirus qui vient agraver encore le déficit. Mais ça, c’est une situation à laquelle tous les hopitaux suisse et du monde font face. - Fermeture des portes ! L’année 2020 il y a eu quand même beaucoup de changements. Il y a eu le Covid qui a commencé à l’hôpital avec une première vague. - Ouverture des portes ! Premier étage ! Une première vague qu’on s’attendait à avoir de façon terrible, mais en fait c’était assez calme à l’hôpital. Avec le paradoxe en rentrant chez nous de voir les gens qui nous applaudissaient le soir à 20 heures aux balcons comme si on était des héros alors qu’à l’hôpital il y avait que très peu d’activité. Et par contre après on a eu l’arrivée d’une deuxième vague qui là par contre a été terrible. On a eu beaucoup, beaucoup de monde, beaucoup, beaucoup de boulot. Et des gens qui par contre n’applaudissaient plus aux balcons, qui étaient mêmes pas contents d’attendre aux urgences. Il a fallu rappeler plusieurs fois en salle d’attente qu’il y avait quand même une pandémie qui s’appelle Covid. Et que si les gens attendaient, c’est parce qu’il y avait énormément de gens à soigner. Moi je suis arrivée à la deuxième vague ici au cabinet. C’était l’hécatombe. Ça a beaucoup atteint, moi je trouve, des gens âgées. Mais ça a peu atteint vraiment la population vraiment de 30 ans, 25 ans, enfin… Je veux dire, ces gens-là à part avoir été positif, ils n’ont pas eu ce risque à penser à la mort et d’avoir peur de cette mort-là. A la deuxième vague mon père a été malade. Il était à la limite d’être intubé aussi. Donc c’était aussi une deuxième fois un moment difficile, parce qu’avec mon frère, qui avait vécu pas du tout la même maladie, mais une même situation… Franchement ce n’était pas facile. …La contamination est en baisse, malgré la convection des variants. La pression hospitalière est toujours très forte, mais l’idée d’un reconfinement s’éloigne… A, ce virus c’est quelque chose d’épouvantable. Moi, j’ai vécu la guerre. J’étais gamin, j’avais 5,6 ans… 7 ans… Ils bombardaient, ils détruisaient les maisons. Bien sûr. On attend la grâce de Dieu, si on peut dire. Voilà. Que ça passe. Si ça passe une fois…

Film documentaire sur la restructuration hospitalière dans la région Riviera-Chablais.
Réalisation : Daniel Maurer
avec Frédérique Dupont-Giraud, Eric Carteau, Marc-Etienne Diserens et Giuseppe Garieri
Production : Casa Azul Films
Année de production : 2021

20.03.24

01. La Réorganisation hospitalière d'une région - film - 10 min.

Durant les années 1990, les premières fusions hospitalières sont réalisées dans la région Riviera-Chablais. Mais dès l'année 2000, on commence...

15.09.21

Article de presse - Le Temps du 15 septembre 2021- "«Et dehors la vie continue»: à l'hôpital de Rennaz, du béton, de la chair et de l’âme"

La création de l'Hôpital Riviera-Chablais inspire ce documentaire qui s'attache à la dimension humaine et spirituelle de la médecine

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