Transcription
Chers et chères invité.e.s, le mot n'est aujourd'hui pas galvaudé, nous vivons une journée historique. L'ouverture de l'hôpital Riviera-Chablais marque, en effet, pour les cantons de Vaud et du Valais, l'aboutissement d'un processus qui aura duré près de 20 ans. Si les travaux au sens strict se sont étalés sur quelques années, la construction de ce projet aura été une course de longue haleine avec ses coups d'accélérateur, ses coups d'arrêt, ses victoires d'étape et ses inévitables obstacles. Regrouper cinq sites hospitaliers de soins aigus en un seul, planifier le transfert des activités, mettre en place une nouvelle culture, la complexité de la tâche ainsi définie, justifie déjà à elle seule que sa réalisation prenne du temps. Mais parvenir à accomplir tout ceci dans le cadre d'un hôpital intercantonal, voilà qui démontre l'ambition formidable qui a toujours uni les acteurs clés de ce projet hors norme. Cette ambition, c'est celle de deux cantons qui ont su, qui ont compris, les avantages et la force de frappe qui se déploient quand on façonne ensemble notre avenir, quand deux régions étroitement imbriquées savent défendre une cause commune plutôt que d'étroite chapelle. Ce nouvel outil incarne aussi l'ambition d'un service public efficace, moderne, tourné en priorité vers les besoins concrets de la population, vers les soins aux patients par-delà les frontières. Il a fallu pour cela une capacité extraordinaire de viser toujours l'entente, de rechercher les équilibres, d'aboutir à de vrais et solides compromis, toutes choses sans lesquelles on ne bâtit rien de durable. Il me faut donc, et ce plus encore en ma qualité de conseillère d'État vaudoise en charge de la santé depuis quelques mois seulement, rendre ici un hommage appuyé aux femmes et aux hommes qui ont œuvré pour la réalisation de ce projet historique. Que cela soit pour la conception du projet ou sa réalisation concrète sur le terrain, ce sont des dizaines de corps de métier et de personnes qui ont su tirer à la même corde. Certains sont toujours aux responsabilités, d'autres ont contribué à ce que ce projet devienne une réalité, puis ont passé le flambeau à d'autres. Mes premiers remerciements vont donc aux différents anciens conseillers d'État des cantons du Valais et de Vaud, Peter Bodenman, Thomas Bugener, Maurice Tornay, Charles-Louis Rochat, Claude Ruey, ainsi bien sûr que mon prédécesseur Pierre-Yves Maillard. Je tiens également à saluer le travail de mon homologue, Esther Waeber-Kalbermatton. Ce projet n'aurait pas non plus pu voir le jour sans les services de l'État en charge de la santé, sans la commission de construction et en particulier son président M. Diserens, sans le conseil d'établissement, la direction, les soignants et tout le personnel, et puis tant d'autres. Je souhaite aussi remercier au nom du Conseil d'État la population de Rennaz, qui depuis le début a magnifiquement bien accueilli ce projet. Et si vous me permettez, je souhaite inviter le syndic M. Monnard à me rejoindre juste quelques instants sur scène, car je souhaite lui remettre un petit présent de la part du Conseil d'État, à lui qui représente les habitants de cette commune et la municipalité, qui accueille désormais sur son territoire une institution phare du canton. M. Monnard, en guise de clin d'œil, je vous remets ici un pèse-bébé qu'on utilisait dans les années 50, pour peser les bébés, vous qui, en tant que syndic et la population de Rennaz, qui accueillez aujourd'hui en votre sein un nouveau-né, certes d'une certaine taille, et que j'imagine que vous serez accompagné dans son développement avec beaucoup de bienveillance. Merci beaucoup.