05. Les Travaux préparatoires - film - 11 min.

Donc là, on a l'autoroute ici. Il y a donc ici un accès dédié aux urgences. Au printemps 2011, le jury du concours d'architecture avait désigné un lauréat, le projet soins et grands paysages. On savait donc désormais à quoi ressemblera le futur centre hospitalier de Rennaz. Mais ce n'est que le début d'une phase où un bon nombre de points doivent encore être précisés avant que les travaux ne puissent démarrer. La première étape importante, ce qu'il faut savoir, c'est que il fallait commencer par obtenir de la part des cantons vaudois et valaisans la garantie pour le crédit de construction. Les coûts de l'ensemble des travaux sont estimés à 293,5 Millions. En 2012, le grand conseil valaisan accepte à l'unanimité l'octroi d'une garantie de crédits d'un peu plus de 73 Millions correspondant à 25% de la somme totale. Les vaudois les suivent peu de temps après, en acceptant la garantie des 75 % restantes. L'étude de projet peut donc commencer. Il y a une base qui existait, qui était la base du jury du concours, respectivement cette base là, elle avait un certain nombre de remarques qui étaient formulées par rapport au projet qui permettaient finalement de lancer les études de projet préliminaires qui permettaient de mettre en place un projet avec les bases des remarques qui ont été formulées par le jury. Une des vérifications qu'on a faites, c'est effectivement à la taille de la chambre. On a construit pour ça un modèle, un d'une chambre entière modulable qui nous permettait de bouger un petit peu les murs, rentrer tous les éléments nécessaires dans une chambre simple et une chambre double avec les lits avec les tops de chevet, avec les sanitaires, etc. Et puis vérifier finalement si la taille qu'on avait imaginée pour la chambre était juste. La prochaine étape et effectivement la demande de permis de construire avec l'élaboration du dossier nécessaire qui, après être transmis à la commune de Rennaz pour l'obtention du permis de construire. Donc on s'imagine bien, on a plus de 10 classeurs fédéraux qui sont transmis de documents. On a plus d'une centaine de plans qui sont transmis techniquement aussi à quelques municipaux qui doivent finalement analyser ça et qui ont la responsabilité après quand même de donner le permis. C'est un hôpital inter cantonal avec une structure qui est énorme ! Nous, une petite commune, on n'a pas, on n'a même pas de service technique. Donc pour nous, c'était vraiment quelque chose qui nous est tombé sur le nez, la tête et qui a été très, très difficile à gérer au niveau de la municipalité. Ce n'est pas comme on met un quartier, par exemple, en mise à l'enquête, c'est totalement différent, c'est un propre règlement. Et puis ils font par exemple, au niveau des hauteurs, des gabarits, c'est totalement, ça n'a rien à voir avec notre règlement communal. Donc ça, c'était pas facile à gérer pour faire digérer ceci aux habitants de Rennaz. Là, ils ont pu finalement nous donner le permis de construire pour le démarrage des travaux et aussi de lever toutes les oppositions qui étaient finalement en cours pour la question des des risques en cours. La première chose qu'on a fait, c'est une analyse de risque qui mettait en évidence un élément qui est devenu un élément majeur dans le développement du projet. C'est la question de la liquéfaction des sols, qui est un phénomène finalement relativement rare qui existe en Suisse, qu'il y est au fait que dès le moment ou le sol comme celui de Rennaz est gorgé de sable et d'eau - au moment d'un séisme, celui ci va se tasser puisque le sable, lui même et l'eau, gorgée, va descendre, puis va se coaguler différemment de l'état actuel. Et résultat des courses : on n'aurait pas pu garantir la stabilité structurelle du bâtiment à ce moment là, pour résoudre ce problème. Là, on a créé entre guillemets artificiellement un tremblement de terre en injectant une aiguille qui vibrait ce qu'on appelle un vibro-compacteur qui vibre le sol, qui permet de tasser artificiellement le sol. Et puis celui ci, finalement, on s'est rendu compte qu'il s'était tassé de 80 centimètres, ce qui aurait été le cas en cas de séisme majeur. Un autre risque, par exemple, était lié à l'inondation du Rhône, puisqu'on était aussi dans une zone dans une partie inondable. Et on savait aussi là dès le départ qu'il fallait rehausser un petit peu le niveau du sol pour permettre effectivement que lors d'une crue majeure du Rhône ou d'inondation, l'hôpital serait les pieds au sec. Et puis qu'on pourrait toujours garantir l'accessibilité à l'hôpital sans avoir le problème d'inondation qui est pris, qui a pris en considération. En 2013, on commence les travaux avec la démolition des anciens bâtiments et la préparation du sol. Et c'est le moment de choisir l'entreprise générale qui va effectuer les gros oeuvres. On a fait un appel d'offres marché public avec un certain nombre de critères. Et la personne pour nous qui avait remporté le marché est était l'entreprise générale Steiner, Mais deux entreprises concurrentes ont recours contre cette adjudication. Le tribunal cantonal va prendre plusieurs mois avant de rendre sa décision Lorsque celle-ci est arrivée et que nous avons pris connaissance du résultat, annulation de l'adjudication à Steiner SA non pas adjudication aux autres candidats comme ils le souhaitaient, ceux ci ont marqué un autogoal puisqu'ils n'ont pas obtenu l'adjudication qu'ils demandaient, mais "demande de recommencer la procédure", Nous avons été très choqués. La cour de droit administratif et public du tribunal cantonal vaudois reproche, notamment à l'hôpital Riviera Chablais, certaines erreurs de calcul et qu'il n'ait pas suffisamment vérifié les garanties bancaires des soumissionnaires À ce moment, Steiner SA a fait recours contre cette décision parce qu'elle s'est vu finalement pas adjugé le marché au tribunal fédéral. Maintenant, effectivement, le projet en lui-même, il est en standby on ne peut plus bouger qu'on attend une décision. Et là, nous avons pris une décision aussi très importante, c'est de scinder notre notre marché et de définir un premier lot pour les fondations d'hôpital. Et ça sera suivi d'un deuxième pour le solde des travaux. Ce qu'on avait mis nous dans le cadre de l'appel d'offre de l'entreprise générale, c'est qu'on pouvait retirer jusqu'à 20 % du marché de cette adjudication là. Et une des idées était de dire on va utiliser cet élément là, cette clause qu'on avait dans le prix général, pour retirer une partie du contrat de l'entreprise générale et on va le donner à quelqu'un d'autre. C'est ce qu'on a fait pour essayer de gagner du temps. Ça nous a pratiquement pris une année et demie pour faire tous ces travaux là, avec les pieux, avec les fondations, puis après, il y avait toute la construction de cette galerie technique dans le sous sol qui ont été des travaux qu'on a pu finalement terminer en attendant la décision du tribunal fédéral par rapport au recours qui a été déposé. Chers collègues, mesdames et messieurs me chers anciens collègues qui ont œuvré à ce projet, toutes celles et ceux qui travaillent encore, merci de votre présence et nous posons enfin cette cette première pierre. La pose de la première pierre a eu lieu avant la décision du tribunal fédéral. L'idée était de montrer notre volonté d'aller de l'avant et de montrer la volonté d'un projet qui était quand même soutenu par une grande partie de la population qui était approuvée par toutes les instances et qui nous permettait finalement de montrer que nous allons de l'avant avec ce projet-là, les enjeux sont importantes pour la région et qu'on pouvait être pas tout simplement s'arrêter là, il y après une année de procédure au tribunal fédéral, le tribunal fédéral, finalement, a cassé la décision du tribunal cantonal en disant qu'il n'y avait pas malfaçon. Il n'y avait pas de de choses qui avaient pu empêcher cette adjudication là et a finalement imposé l'adjudication à Steiner SA. Évidemment pour l'hôpital rivière chablais, c'est un grand soulagement immédiatement, On est adjudicataire et on peut donc dans mon cerveau et on met tout de suite en route, rémobiliser l'équipe. Voilà, il faut aller, il faut aller près du maître d'ouvrage, il faut, il faut, il faut, il faut répondre aux engagements qu'on a vis à vis du maître d'ouvrage. Il faut que se mobiliser La construction arrivait pratiquement à son terme, au niveau du terrassement et des autres lots qu'on avait adjugé. Par contre, la problématique qu'on a eue à ce moment là, c'est qu'effectivement on n est pas resté les bras ballants par rapport au projet. Et on a continué à faire évoluer le projet Aujourd'hui, alors ou on discute là, on est, on est en tension avec Steiner, c'est clair. Le lot numéro un doit être retiré de l'offre initiale. Le projet s'est modifié au cours du temps pendant les deux ans d'attente. On ne s'est pas croisés les bras, le projet sur plan, il a évolué. Donc il y a des choses à réchiffrer et on sent bien que Steiner, qui maintenant a en quelque sorte le monopole, il est en situation de force. Deux possibilités s'offraient à nous : soit on signé le contrat sur la base de l'offre qu'on avait gagnée en 2014. Et puis on se mettait d'accord par avenant sur les plus et les moins consécutifs à cette évolution de projet. Moi, ça m'a, ça m'a semblé être un scénario très, très compliqué. Donc l'autre possibilité, c'était de faire une évaluation de la situation de cette nouvelle situation et de se mettre d'accord avec le maître d'ouvrage pour ce que j'appelle avoir un socle de collaboration sain qui finalement, après va permettre aux gens de concentrer leur énergie sur l'exécution et pas sur, excusez moi l'expression, de faire ce jeu des septs erreurs entre qu'est ce qu'on avait dans le contrat de base et qu'est ce qu'on doit exécuter aujourd'hui Dans le cas de la signature du contrat, Donc, nous avons préparé les pièces contractuelles en dernière page de chaque document dont vous avez quatre signatures à faire sur ce, sur ces documents là. Là il faut mettre la date, le lieu, la date Après des négociations longues et complexes entre l'Hôpital Riviera-Chablais et Steiner SA, le contrat est signé le 11 mai 2016. La base pour la continuation des gros œuvres est posée. Super, merci beaucoup.